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Bien que les Principia mathematica aient été publiés par Newton en 1687, la nouvelle physique mathématique newtonienne a mis plusieurs décennies pour s’imposer sur le continent européen, et surtout en France où l’influence de la physique et des tourbillons de Descartes est restée longtemps vivace ; ce n’est qu’à la fin des années 1740 que le débat est clos.
Cet exposé traitera de cette période conflictuelle de l’histoire de la physique et de l’astronomie en France, tout en mettant l’accent sur deux savants lyonnais partisans de ce que l’on pourrait appeler une « astronomie cartésienne » fondée sur la théorie des tourbillons et non sur la gravité newtonienne, Philippe Villemot et Henri Marchand dit le Père Grégoire.
Le premier, avec son Nouveau Système ou nouvelle explication du mouvement des planètes (1707) est le véritable initiateur de cette astronomie tourbillonnaire qui allait être considérée en France comme une alternative valable à la mécanique céleste newtonienne pendant plusieurs décennies.
Le second, Marchand, est, lui, un des derniers défenseurs de cette option : la pièce dont nous parlerons est un mémoire dont le texte a été récemment retrouvé à l’Académie des arts, sciences et belles lettres de Lyon. Ce mémoire a concouru au prix de l’Académie royale des sciences de 1734, sur l’inclination des orbites des planètes. Le fait que ce prix ait reçu un accessit est un témoignage de la reconnaissance de l’astronomie tourbillonnaire en France dans les années 1730.
Au-delà de ces deux auteurs, nous profiterons de cet exposé pour décrire brièvement le conflit entre prétendus « cartésiens » et « newtoniens » qui a caractérisé le débat scientifique en France durant les quatre premières décennies du dix-huitième siècle.
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